Washington a estimé, mercredi, que les élections organisées par le régime de Bachar al-Assad en Syrie sont "une insulte au peuple syrien".
Le représentant permanent adjoint des États-Unis auprès des Nations Unies, l'ambassadeur Richard Mills, s’est exprimé lors d'une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'évolution de la crise syrienne.
«En vertu de la résolution 2254 du Conseil de sécurité, les élections devraient se dérouler conformément à une nouvelle Constitution et sous la supervision des Nations Unies dans un environnement sûr et neutre, et rien de tout cela n’a été réalisé aujourd’hui en Syrie.
Le peuple syrien n'a pas besoin d'élections frauduleuses. Il a besoin d'un soutien alimentaire et humanitaire et surtout de la paix", a-t-il déclaré considérant que "les élections d'aujourd'hui en Syrie sont une insulte à la démocratie et au peuple syrien".
Mercredi matin, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dans les zones contrôlées par le régime en Syrie, pour l’élection présidentielle annoncée par l'Assemblée du peuple du régime le 18 avril.
L'ambassadeur américain a affirmé "le ferme soutien de Washington à l'envoyé spécial (Geir Pedersen) pour négocier une solution pacifique au conflit".
«Une fois de plus, nous appelons le régime d'Al-Assad et la Russie à adhérer aux lignes de cessez-le-feu actuelles et à déclarer qu'ils sont prêts à réaliser les réformes politiques demandées par la résolution 2254, qui est la voie convenue et déterminée pour parvenir à un solution politique », a expliqué le responsable onusien.
Concernant la situation humanitaire en Syrie, Mills a souligné la nécessité de "prolonger le mécanisme d'acheminement de l'aide humanitaire via Bab al-Hawa pendant 12 mois, et de rouvrir les points de passage de Bab al-Salam dans le nord-ouest de la Syrie et d'al-Yaarubiyah dans le nord-est pour une année supplémentaire.
« Si nous ne le faisons pas, des gens mourront », a-t-il ajouté.
Le mécanisme d'acheminement de l'aide transfrontalière de l'ONU à la Syrie à partir du point de passage de Bab al-Hawa à la frontière turque expire le 11 juillet.
En juillet 2020, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution soumise par l'Allemagne et la Belgique, selon laquelle le mécanisme d'aide transfrontalière de l'ONU a été étendu à la Syrie à partir du point de passage de Bab al-Hawa, après que la Russie a mis son veto à deux reprises contre l’envoi de cette aide à travers plusieurs points de passage frontaliers.